Les premières analyses du projet CANTOCHEM portant sur la description des toxicités à court de la chimiothérapie avaient permis de mettre en évidence la fréquence très élevée ainsi que la grande diversité des effets secondaires ressentis par les patientes à l’issue de la phase initiale de la prise en charge.
Les analyses actuelles portant sur plus de 5800 patientes et comparant les tableaux cliniques entre la fin des traitements et 1 an plus tard ont permis de mettre en évidence des variations temporelles importantes chez environ 25% des patientes, aussi bien dans le sens de l’amélioration que de la dégradation, et ce, qu’une chimiothérapie ait été administrée ou non.
Nous nous sommes plus particulièrement intéressés à la toxicité neurologique sous docetaxel, et avons pu mettre en évidence une persistance, ou une apparition, des signes de neuropathies à plus d’un an de la fin des traitements chez 3 à 21% des patientes (selon les symptômes considérés).
Les futures étapes de cette recherche vont suivre plusieurs pistes importantes :
– Explorer les différences de profil de neurotoxicité entre paclitaxel et docetaxel
– Compléter les analyses à partir des 10.000 premières patientes, et décrire le tableau d’effets secondaires à 3 ans de la fin des traitements
– Explorer les facteurs potentiellement prédictifs de toxicité neurologique, aussi bien génétiques que cliniques
« Grâce à CANTO, nous allons pouvoir détailler et suivre au fil des années les effets secondaires des traitements, et commencer à identifier les facteurs individuels de toxicité »
Paul COTTU (Institut Curie, Paris)