Une étude pour améliorer la qualité de vie des femmes atteintes d’un cancer du sein
CanTo (CANcer TOxicities) est une étude d’envergure qui portera sur plus de 10 000 femmes atteintes de cancer du sein localisé, qui devrait favoriser l’amélioration de leur qualité de vie. L’étude est portée par le groupe Unicancer, qui réunit tous les centres de lutte contre le cancer (CLCC).
En France, une femme sur huit développe un cancer du sein dans sa vie, dont 80 % survivront dix ans et plus après leur cancer ; 50 000 nouveaux cas sont recensés chaque année, dont 11 000 décès. Les traitements comportent encore souvent une toxicité plus ou moins importante, à laquelle les patientes sont plus ou moins sensibles. Les effets secondaires sont multiples.
Mieux comprendre les toxicités
L’étude vise à « mieux connaître les effets secondaires des traitements et à évaluer l’impact des toxicités sur la qualité de vie et le coût de prise en charge », explique le Dr Fabrice André, cancérologue à l’Institut Gustave Roussy, (IGR) coordonnateur de l’étude. L’étude doit permettre d’identifier les personnes chez lesquelles le risque de développer ces effets secondaires est élevé.
CANTO suivra plus de 10 000 femmes atteintes d’un cancer du sein localisé durant au moins cinq ans, avec la collaboration et le soutien de l’INSERM, de l’IReSP et de partenaires privés. Le recrutement des patientes a débuté en mars dans tous les CLCC. Une prise de sang sera réalisée tous les ans.
« Des tests biologiques seront effectués sur ces échantillons afin d’identifier d’éventuelles molécules prédictives, « biomarqueurs », et de déceler les patientes plus sensibles aux toxicités »,
explique le Dr André. Objectif : mettre en place des mesures préventives et éviter les effets collatéraux.
« Si l’on comprend mieux les toxicités, on peut générer des traitements moins nocifs »,
souligne Fabrice André. Mais il faudra être patient : résultats attendus vers 2017.
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